• Le spectacle de la mise à mort jusqu'en 1789 :

    • Manière de mettre à mort.

     

    1ère rubrique

    Code d’Hammourabi, texte babylonien. L'un des plus anciens textes de lois.

    "Œil pour œil, dent pour dent" : Citation présente dans le Code D'Hammourabi, autorisant la vengeance à condition que celle ci soit égale au crime initial. 

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    ___La mise à mort, existe depuis plusieurs siècles, puisque avant Jésus Christ, 1730 ans avant la naissance de celui-ci, des textes permettant d’éviter que les personnes ne se fassent  justice elles-mêmes furent adoptés, et introduit dans la société en ce qui concerne le traitement des crimes. Les premiers signes de cette loi, nommé des lors « loi du Talion » furent trouvés dans le Code d’HammourabiAu début du Moyen-Age, le Roi franc Clovis, eu l’idée de réglementer une série de crimes dans la loi salique. Le wergild ou le prix du sang, fixait une somme à payer pour une vie ôtée ou autres crimes considérés comme graves (phénomène présent dans certaines régions). Cette loi allait avoir pour objectif d’empêcher toutes vengeances privées en vue de garantir la paix. Ce qui signifie que le coupable était dans l’obligation de payer à la victime, ou à sa famille une certaine somme, et ces dernières étaient dans l’obligation d’accepter et d’en rester là. Durant le Moyen Âge, époque durant laquelle la religion chrétienne tenait une importance considérable, le peuple était prêt à suivre tous conseils provenant de l’Eglise. Cette dernière était plus ou moins réticente à l'application de la peine capitale, car elle empêchait la rédemption. Cette justice, était devenue un sujet critique pour l’Eglise, considérée comme une justice non naturelle, contrairement au droit divin, seul habilité à reprendre ce qu'il avait donné. L'Église ne fit d'ailleurs jamais officiellement entrer la peine de mort dans son droit. C'est ainsi que seulement dans quelques cas exceptionnels, la peine de mort pouvait être prononcée. Les violences envers le roi, était l’un des crimes à ne pas commettre. Cette limitation de la peine capitale s'appliquait aux hommes libres, pour les serfs il en était tout autrement.

    TITRE XX : DE L’ACCUSATION CALOMNIEUSE,
    PORTÉE DEVANT ROI,
    EN L’ABSENCE DE L’ACCUSÉ

    Article 2 :

    Si le crime qui a été imputé est tel qu’il eût dû entraîner la peine de mort, s’il eût été prouvé, l’accusateur sera condamné à payer 8.000 deniers, ou 200 sous d’or.

    Extrait du livre de la loi salique.

    Le spectacle de la mise à mort jusqu'en 1789

    Sorcière au bûcher, 1447.

    __Cette philosophie du droit pénal fluctua avec les années. Le nombre de type de crimes passibles de la peine capitale augmenta ; surtout sous le règne des Carolingiens, ceci du au fait que les souverains désiraient instaurer l’ordre dans un empire en pleine décomposition après le décès de Charlemagne. C’est donc jusqu’au XVIIème siècle que le pouvoir absolutiste d’un Roi désireux de retrouver sa puissance se fit sentir, puisque en usant de son pouvoir il était dans son droit de donner la mort à quiconque, permettant ainsi de faire régner la terreur afin d’intimider une population qui jusqu’ici ne possédait pas de modèle répressif concret. L’aspect expiatoire de la peine de mort était pris en compte, ce n’est plus le cas sous les Lumières. Ces dernières définissent la place de l’Homme au sein de la société comme un contrat établi à la naissance entre le citoyen et la société, et non comme une règle divine, c’est le contrat social (Acceptant une limitation de leur liberté en échange de lois). A partir de ce moment la peine capitale est vue comme utile à la société par son effet dissuasif, mais aussi comme un moyen de protection. 


    Le spectacle de la mise à mort jusqu'en 1789

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    __Durant des années, et sous l’Ancien régime, les représentations de la mise à mort des condamnés étaient surtout très barbares et prenait aussi en compte le rang social du condamné : les nobles étaient décapités au sabre, les roturiers à la hache, les régicides et criminels d'état écartelés, les hérétiques brûlés, les voleurs roués ou pendus, les faux-monnayeur bouillis vifs dans un chaudron.  la potence, le bûcher, la roue, l’écartèlement, ou la décapitation (pour les nobles). Or, ce bourreau n'est pas toujours adroit et inflige souvent d'inutiles tortures à ses patients. 

     

     

    Une écartèlement en public.

     

    __Par ailleurs, cette inégalité jusque dans la mort choque Le spectacle de la mise à mort jusqu'en 1789des révolutionnaires de 1789. Jusqu’à ce jour, un certain 10 octobre 1789, qu’un homme nommé Joseph Ignace Guillotin, député à la Constituante, médecin et philosophe, se proposa de réagir, en prenant la parole pour demander que la loi devienne égale pour tous, et qu’aux crimes soit appliquée la même peine. C’est le 6 octobre 1791, avec l’appui de Mirabeau (Député et secrétaire de l’Assemblée nationale constituante) qu’un article relatif à la peine de mort fut rédiger précisant que : "tout condamné à mort aura la tête tranchée".


    _ Ce nouvel appareil mécanique, qui malgré de nombreuses protestations prit le nom du Docteur Guillotin, dériva donc en le mot « guillotine ». Celui-ci jugea que cette nouvelle manière d’exécution  garantirait l’égalité, surtout pour les pauvres qui jusqu’à ce jour étaient exécutés sous d’affreuses souffrances. Pensant que ce nouveau mécanisme lui ouvrirait la porte à un futur où la peine capitale serait finalement abolie. Pour réussir ce projet, celui-ci fit appel à de nombreuses personnes. Le premier essai de cette machine a lieu à l'hôpital de Bicêtre, le 17 avril 1792, sur trois cadavres. Le résultat est jugé satisfaisant. Le nouveau châtiment devant être exemplaire, la machine est juchée sur une haute estrade, un "échafaud". La première personne guillotinée en France, fut un voleur nommé Nicolas Pelletier, le 25 avril 1792. La Terreur, de son nom donné à deux des périodes de la Révolution Française, à largement contribué à multiplier les exécutions capitales, du au pouvoir d’exception alliant, force, illégalité, et surtout répression.

    Le spectacle de la mise à mort jusqu'en 1789

    Image d'une décapitation.

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     Lexique :

    Code d’Hammourabi : Texte babylonien non religieux mais d'inspiration divine, réalisté sous l'autorité d'Hammourabi, il prolonge en matière juridique l'oeuvre militaire et politique du fondateur de l'empire.

     Loi du Talion : Une des plus anciennes lois existantes, consistant en la juste réciprocité du crime et de la peine. 

    La Terreur : Nom par lequel on désigne deux périodes de la Révolution française au cours desquelles la France est gouvernée par un pouvoir d’exception reposant sur la force, l’illégalité et la répression; elle est principalement politique et répressive. 

    Le wergild : littéralement « prix de l’homme », est une somme d’argent demandée en réparation à une personne coupable d’un meurtre, ou d’un autre crime grave.

    Loi salique : Système d'amendes établit par les Francs. Ainsi, chaque offense physique correspondait à une indemnisation financière pour la victime prévue à l'avance. L'Église a fortement encouragé ce système, car ainsi était évitée la vengeance.

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